Intégrer un salarié intérimaire, un enjeu clé de prévention

L’intérim expose davantage les salariés aux risques professionnels. À partir du guide PRST4 de l’ANACT, HR BENCH Institute analyse les chiffres clés de la sinistralité des intérimaires, les secteurs les plus exposés et le rôle stratégique du parcours d’intégration dans la prévention des accidents du travail et l’amélioration des pratiques RH.

Éditeur de la recherche : PRST

Publié le : 22 décembre 2025Catégories : Formation & gestion de carrière, Santé au travail

Pays de la recherche : France

Type de recherche : Managériale

Le recours à l’intérim reste un levier essentiel de flexibilité pour les entreprises, mais il expose davantage les salariés à des risques professionnels. Le Guide des bonnes pratiques – Parcours d’intégration du salarié intérimaire, publié dans le cadre du PRST4, rappelle que l’accueil et la formation constituent des facteurs déterminants de prévention des accidents du travail. Intéressons-nous aux 3 enseignements clés de l’étude:

1. Une sinistralité nettement plus élevée
Les salariés intérimaires présentent une probabilité 1,8 fois plus élevée d’être victimes d’un accident du travail que les autres salariés. En Hauts-de-France, 12 % des accidents mortels en 2021 concernaient des intérimaires, alors qu’ils ne représentent qu’une partie limitée des heures travaillées.

2. Des secteurs particulièrement exposés
Les principaux secteurs utilisateurs sont les transports (16,6 %), les services administratifs (16,4 %) et le BTP (13,5 %). Dans ce dernier, l’intérim concentre 14 % des accidents du travail et 17 % des jours d’arrêt, pour seulement 9,5 % des heures travaillées, révélant un déséquilibre significatif entre exposition et prévention.

3. L’intégration comme levier de prévention
Le guide insiste sur l’importance d’un parcours d’intégration structuré, incluant information préalable, formation pratique à la sécurité, identification des postes à risques et suivi de santé au travail. Cette démarche repose sur une responsabilité partagée entre l’entreprise de travail temporaire (ETT), l’entreprise utilisatrice (EU) et le salarié.

Ces constats confirment que la prévention des risques liés à l’intérim ne peut être réduite à une obligation réglementaire. Pour les directions RH, l’enjeu est stratégique : sécuriser les parcours intérimaires améliore la performance opérationnelle, réduit les coûts indirects liés aux accidents et renforce l’attractivité employeur. L’intégration devient ainsi un outil RH à part entière, combinant conformité, engagement et qualité de vie au travail.

Investir dans un accueil structuré des intérimaires n’est plus optionnel : c’est une condition de durabilité des organisations. La question clé pour les DRH est désormais : l’intégration des intérimaires est-elle traitée avec le même niveau d’exigence que celle des salariés permanents ?

APERÇU

ÉDITEUR

Plan Régional Santé au Travail

https://sante-travail-hdf.fr/

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