Génération Z en Suisse : ambition, IA et raréfaction des postes juniors

En Suisse, la génération Z arrive sur le marché du travail avec une forte ambition professionnelle, mais fait face à la baisse des postes de débutants et à l’impact croissant de l’intelligence artificielle. À partir du Gen Z Report – Switzerland de Randstad, cet article analyse les chiffres clés et leurs implications concrètes pour les pratiques RH, le développement des compétences, l’intégration des jeunes talents et la fidélisation à long terme.

Éditeur de la recherche : RANDSTAD

Publié le : 14 décembre 2025Catégories : Culture et gouvernance, Formation & gestion de carrière

Pays de la recherche : Suisse

Type de recherche : Managériale

Dans un contexte de pénurie de talents, l’intégration de la génération Z sur le marché du travail constitue un enjeu stratégique pour les directions RH. Le Gen Z Report – Switzerland de Randstad analyse leurs aspirations, leurs difficultés et l’impact de l’intelligence artificielle sur les débuts de carrière.

1. Une chute marquée des postes de débutants. Les offres d’emploi nécessitant 0 à 2 ans d’expérience ont diminué de 29 points de pourcentage depuis janvier 2024, alors que la demande pour des profils plus expérimentés se maintient, voire progresse dans certains secteurs. Cette évolution limite mécaniquement l’accès au marché du travail pour les jeunes talents.

2. Une génération ambitieuse mais en manque de confiance. Si 85 % des talents de la génération Z déclarent prendre en compte leurs objectifs de carrière à long terme lors d’un changement de poste, 41 % estiment ne pas avoir la confiance nécessaire pour trouver un autre emploi. Près de la moitié ont déjà été refusés pour un poste en raison d’un manque de compétences.

3. Une relation ambivalente à l’IA. La génération Z est la plus grande utilisatrice de l’IA au travail : 55 % l’emploient déjà pour résoudre des problèmes professionnels et 58 % se disent enthousiastes quant à son potentiel. Toutefois, 46 % s’inquiètent de son impact à long terme sur leur carrière, notamment via l’automatisation des tâches juniors.

Ces résultats confirment un paradoxe clé pour les RH : la génération Z combine une forte ambition de progression avec des trajectoires professionnelles plus courtes et fragmentées. La raréfaction des postes de débutants oblige les entreprises à repenser leurs modèles d’intégration, de formation et de développement des compétences. Les programmes d’apprentissage doivent être plus rapides, concrets et directement reliés à des perspectives d’évolution visibles. Par ailleurs, l’IA ne doit pas seulement être perçue comme un levier de productivité, mais comme un outil de montée en compétences équitable, accessible à tous les profils.

Pour attirer et fidéliser la génération Z, les organisations suisses devront clarifier les parcours de carrière dès l’entrée, investir dans des dispositifs de formation ciblés — notamment autour de l’IA — et restaurer la confiance des jeunes talents. La question clé reste ouverte : comment transformer la disparition des postes juniors traditionnels en véritables opportunités de développement accéléré ?

APERÇU

ÉDITEUR

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