Selon un sondage mené en juin 2025 par Blick et MIS Trend auprès de 1’500 personnes actives en Suisse, 36 % des salariés estiment ne pas être rémunérés à leur juste valeur. Si une majorité (64 %) se déclare satisfaite de sa rémunération, seuls 16 % affirment l’avoir toujours été, révélant une insatisfaction ponctuelle fréquente au cours de la carrière.

Les femmes et les jeunes salariés apparaissent les plus critiques : 43 % des femmes se considèrent sous-payées, contre 28 % des hommes. Cette perception s’explique notamment par leur surreprésentation dans les bas salaires (moins de 4’000 francs mensuels), où le sentiment d’injustice est le plus fort. L’insatisfaction culmine à 55 % chez les personnes gagnant entre 3’000 et 5’000 francs.

À l’inverse, la satisfaction progresse avec le niveau de salaire et l’âge : seuls 8 % des hauts revenus (plus de 10’000 francs) se disent insatisfaits. L’écart de perception illustre un creusement des inégalités salariales : selon le syndicat Unia, le rapport entre les plus hauts et les plus bas salaires dans les grandes entreprises est passé de 1:136 en 2020 à 1:143 en 2023.

Ces résultats soulignent l’importance, pour les employeurs, de renforcer la transparence et l’équité salariale, mais aussi de repenser les leviers de reconnaissance au travail, au-delà du seul salaire.

Nous vous souhaitons une bonne lecture.

Daniel CERF – Directeur et associé HR Bench Institute